Rassemblement du 4 novembre 2023 à Tulle pour la Paix en Palestine

Publié le par anonyme

notre comité appelait au rassemblement pour la Paix en palestine qui s'est déroulé le 4 novembre matin à Tulle ; il y avait une cinquantaine de participants sous une pluie battante; voici ci dessous le discours lu au nom de la CGT et du Mouvement de la Paix ainsi qu'un extrait de la presse quotidienne régionale , La Montagne
Discours rassemblement pour la paix du 04 novembre 2023
Des milliers de civils Israéliens et Palestiniens sont morts ou blessés, 200 israéliens sont toujours en otage et près de 2 millions de gazaouis sont sous les bombes dans une situation humanitaire dramatique.
Dans ce contexte, faire de la politique politicienne et exacerber les divisions comme le fait le gouvernement est honteux. La France est un des rares pays membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, elle a des responsabilités extrêmement importantes.
Dès le 8 octobre, le gouvernement a été appelé à un cessez-le-feu immédiat. 4 semaines après le début du conflit, c’est une honte que le président de la République et le gouvernement se refusent toujours à prononcer le mot cessez-le-feu ! C’est une honte que le président ne trouve rien de mieux que la surenchère incitant le gouvernement Netanyahou à l’escalade ! C’est une honte que notre gouvernement en vienne à interdire des rassemblements de soutien et de solidarité avec la Palestine et qu’il qualifie de terroristes les personnes qui se lèvent pour exiger la paix !
La France doit mobiliser sans délais les ressources de sa diplomatie pour obtenir un cessez-le feu immédiat et pour que l’anéantissement annoncé du nord de Gaza ne se produise pas. Elle doit s’engager résolument dans la recherche d’une solution politique et diplomatique sur la base des résolutions de l’ONU, seule à même de mettre fin à la terreur et à la guerre qui meurtrit cette région du monde depuis 1948. La France doit agir pour que l’aide humanitaire rejoigne sans délais la bande de Gaza et pour exiger la fin des blocages que Netanyahou multiplie. C’est inacceptable qu’une fois encore, dans cette région du monde, le droit humanitaire le plus élémentaire se trouve bafoué.
Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a déclaré le 27 octobre 2023, je cite : « Le système humanitaire à Gaza risque un effondrement total avec des conséquences inimaginables pour plus de deux millions de civils. Alors que les bombardements s’intensifient, les besoins deviennent énormes et critiques (...) Nous devons répondre aux attentes et aux besoins essentiels des civils à Gaza. Une aide humanitaire vitale, à savoir de la nourriture, de l’eau, des médicaments et du carburant, doit parvenir rapidement à tous les civils, en toute sécurité et en quantité suffisante. (…) Je salue le consensus grandissant autour d’une pause humanitaire et réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire, à la libération sans condition de tous les otages et à la fourniture d’une aide vitale en quantité suffisante. La misère croît de minute en minute. Sans un changement fondamental, la population de Gaza risque une avalanche de souffrances humaines sans précédent. Chacun doit assumer ses responsabilités. Nous sommes à un moment de vérité. L’histoire nous jugera. »
En écho à cet appel, l’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté le 27 octobre une résolution par laquelle elle se déclare « vivement préoccupée par la dernière escalade de la violence depuis l’attaque du 7 octobre 2023 et par la grave dégradation de la situation dans la bande de Gaza et dans le reste du Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et en Israël. L’Assemblée générale a demandé « une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités » … L’Assemblée générale demande également « l’annulation de l’ordre donné par « Israël, Puissance occupante », aux civils palestiniens et au personnel des Nations Unies, ainsi qu’aux travailleurs humanitaires et médicaux, d’évacuer toutes les zones de la bande de Gaza situées au nord de Gaza et de se réinstaller dans le sud de la bande de Gaza ».
Nous ne pouvons qu’apprécier positivement tant la déclaration de Antonio Guterres que la résolution de l’assemblée générale de l’Onu.
Le rassemblement d’aujourd’hui est aussi très important car nous savons que la richesse de la France est d’être métissée, et de compter la plus importante communauté juive et la plus importante communauté musulmane d’Europe. La position de la France au niveau international a donc aussi un impact sur le climat social en France. Le choix du gouvernement et notamment du ministre de l’Intérieur de limiter la liberté d’expression, d’interdire et de criminaliser les rassemblements de soutien à la Palestine, d’en appeler à la loi du Talion contre les Palestiniens, de stigmatiser des populations entières, libère un racisme et une islamophobie décomplexées. Ce contexte de polarisation du débat public qu’attise à dessein le gouvernement, nous inquiète particulièrement car c’est le terreau sur lequel prospère l’extrême droite en France et dans le monde.
Pour éviter ces mises en opposition délétères, il est fondamental de rappeler que les vies ont la même valeur, et que nous devons pleurer toutes les victimes.
Le problème, c’est la notion de « guerre au terrorisme » qui fait des ravages depuis la guerre en Irak. Par définition, on ne peut pas faire la guerre au terrorisme parce qu’il n’est pas le fait d’armées conventionnelles. Si la condition du cessez-le-feu, c’est l’extermination préalable du Hamas, alors, il faudra attendre jusqu’à ce que la Bande de Gaza se trouve rayée de la carte ! C’est d’ailleurs l’objectif assumé du gouvernement israélien ! La réponse aux attaques meurtrières du 7 octobre ne peut en aucun cas être celle de la punition collective du peuple palestinien et l’entrée de l’armée israélienne dans l’enclave de Gaza laisse présager le pire. Déjà plus de 7000 civils dont près de 3000 enfants ont payé de leur vie cette escalade de violence aveugle.
Le problème c’est qu’aujourd’hui, quand on entend le Secrétaire Général des Nations-Unies, on a l’impression d’entendre le pape : un message moral en faveur de la paix mais aucune effectivité. La multiplication des guerres et des conflits démontre que l’ONU n’a jamais été aussi faible. L’Ukraine, la Palestine et Israël…les conflits continueront à se multiplier si nous ne réussissons pas à restaurer des institutions multilatérales à même d’imposer des processus de paix et de faire respecter le droit international.
Une des leçons de la période est que le droit d’Israël à assurer sa sécurité ne pourra être effectif que lorsque le droit des Palestiniens à disposer d’un État libre et souverain sera effectif également. Les deux sont intimement liés. La Palestine existe ! Israël existe ! Les peuples palestiniens et israéliens doivent pouvoir co-exister dans la paix ! Cette paix passe par le respect des résolutions de l’ONU, la levée du blocus de Gaza et le démantèlement des colonies.
C’est un travail de longue haleine que mènent conjointement plusieurs organisation syndicales et associations pour la paix.
Stop au carnage ! Vive la paix en Palestine et en Israël ! Ce n’est qu’un début, continuons le combat … pour la paix !
Merci
Rassemblement du 4 novembre 2023 à Tulle pour la Paix en Palestine

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