Un spectacle réussi à Brive le 21 mars contre le SNU et pour la Paix
Tout SNU et Tout bronzé Un spectacle de Claire et Pascal Genneret proposé par les collectifs 19 et 87 contre le SNU prises de paroles Henri Vacher (Mouvement de la Paix de la Corrèze) et René Burget ( Groupe Limousin de l'Union Pacifiste) Brive, le 21 mars 2025
Vers une relance du service national universel ?
Critiqué depuis sa création, le service national universel était près de disparaître fin 2024. Les pressions populaires pour dénoncer les scandales (maltraitance, absence d'encadrement, etc) ont presque obtenu ce résultat dans le cadre du vote de la loi de finances en décembre 2024 puisque le Sénat avait voté la suppression de ces crédits. En effet, l'analyse du SNU était négative autant pour les sénateurs dans le rapport Jeansannetas de mars 2023 que pour la Cour des comptes dans son rapport de septembre 2024. Pour eux, il était hors de question d'envisager la généralisation du dispositif. Par conséquent, dans un contexte d'attrition financière, les efforts budgétaires devaient porter à une suppression du SNU.
Aujourd'hui, le président Macron parle d'une nouvelle formule pour le SNU. ceci dans le « nouveau » contexte international ; on peut donc se demander légitimement s'il ne souhaite pas de nouveau une généralisation du dispositif tel qu'envisagé en 2019 dès l'origine. Alors que selon les sondages 61 % des Français se disent favorables au rétablissement du service national, le président a évacué cette possibilité, fort heureusement ; en effet aucun des sondages n'a révélé la part des jeunes réellement favorable à ce rétablissement bien qu'il soit les principaux concernés par ce projet.
Pour le SNU, c'est pareil. Alors que la précédente formule ne réussissait pas à intéresser la grande majorité des jeunes, le gouvernement n'a jamais capitulé face à sa volonté de généralisation.
Compte tenu des annonces depuis le début de l'année, notamment celle du ministre Lecornu d'augmenter le nombre de réservistes d'ici à 2030, on ne peut pas douter que cette nouvelle formule du SNU soit un cheval de Troie de l'armée dans les établissements scolaires.
Il est donc temps pour les pacifistes de relancer les comités locaux contre le SNU, en lien avec les organisations syndicales et politiques ainsi que les organisations de jeunesse pour mettre à bas toute volonté de retour du SNU.
En soi cette militarisation souhaitée des esprits est un grand danger, mais au-delà , il ne saurait être question de distraire des crédits à des fins militaristes, alors qu'il serait bien plus utile pour les services publics. Nous disons donc non au SNU, non à la guerre, mais oui aux services publics.