Trente ans après la chute du mur de Berlin, nous voulons des ponts pas des murs !

Publié le par anonyme

Déclaration
Trente ans après la chute du mur de Berlin,
nous voulons des ponts pas des murs !
 
STOP LES GUERRES, STOP LES VIOLENCES, STOP LA MISERE !
Non à l’Otan ! Faisons tomber les murs ! Construisons la paix !
 
 
 
Abstract :
 
Du mur de l’apartheid, construit sur les terres palestiniennes, au mur de la honte construit par les USA le long de la frontière du Mexique, en passant par le mur marocain qui traverse le Sahara occidental du nord au sud et les nombreux murs anti migrants dans le monde - en particulier en Europe - ce sont plus de cinquante murs qui ont été érigés dans le monde depuis 1989. Sans oublier le mur entre Chypre et la Turquie qui existe toujours. Ces lieux fortement militarisés sont responsables de dizaines de milliers de morts (source : Catherine Wihtol de Wenden - chercheuse à Sciences Po Paris).
 
Depuis la chute du mur de Berlin il y a trente ans, qui laissait entrevoir la possibilité d’une Europe de paix et de libre circulation des personnes, près de 1000 km de murs - pour la plupart anti migratoires - ont été construits en Europe.
 
La politique de construction de murs ne s’attaque pas aux causes essentielles (les guerres et la misère) mais seulement aux effets d’une mobilité non désirée et génère des cimetières qui séparent pays riches et pays pauvres. Après la fin du pacte de Varsovie, la persistance de l’OTAN comme bloc militaire, dont la légalité en droit international est de plus en plus remise en cause, favorise cette situation. La suppression de l’OTAN doit être envisagée.
 
Les gens meurent car on les empêche de circuler. Mais les obstacles ne servent qu’à ralentir et enrichir les passeurs. Le paradoxe réside dans le déplacement aisé des capitaux et non des hommes.
 
Enfin, les ventes d’armes à des pays en guerre comme au Yémen, la non reconnaissance des droits des peuples comme pour les peuples palestiniens, kurdes, yéménites etc. et l’invasion de la Syrie par la Turquie sont autant de violations du droit international que porte une culture de la guerre qui ne peut que faire empirer les choses.
 
Sur ces déterminants, le Mouvement de la Paix s’associe à la Journée mondiale pour un monde sans mur du 9 novembre à l’initiative de l’ONG Stop the Wall et aux initiatives sur ce thème. Il appelle à agir pour une culture de paix et de non-violence, fondée sur le respect du droit international. Cette culture de paix nécessite une diminution des dépenses militaires, l’élimination des armes nucléaires, une augmentation des moyens alloués à la réalisation des objectifs du développement durable, la compréhension, le respect, la justice, la résolution négociée des conflits et l’amitié entre les peuples.
 
 
 
Déclaration :
 
Du mur de l’apartheid, construit sur les terres palestiniennes, au mur de la honte construit par les USA le long de la frontière du Mexique, en passant par le mur marocain qui traverse le Sahara occidental du nord au sud et les nombreux murs anti migrants dans le monde - en particulier en Europe - ce sont plus de cinquante murs qui ont été érigés dans le monde depuis 1989. Sans oublier le mur entre Chypre et la Turquie qui existe toujours. Ces lieux fortement militarisés sont responsables de dizaines de milliers de morts (source : Catherine Wihtol de Wenden - chercheuse à Sciences Po Paris).
 
Depuis la chute du mur de Berlin, il y a trente ans, qui laissait entrevoir la possibilité d’une Europe de paix et de libre circulation des personnes, près de 1000 km de murs - pour la plupart anti migratoires - ont été construits en Europe.
 
Ainsi, la Grèce a construit le mur d’Evros en 2012 sur 12 km entre la Grèce et la Turquie. La Bulgarie a construit un mur de 30 km à la frontière turco-bulgare. Un autre mur a été construit entre la Norvège et la Russie. Un autre entre les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla et le Maroc. En 2015, la Hongrie a construit une barrière le long de sa frontière avec la Serbie avec 2000 militaires.
 
L’invasion militaire du nord de la Syrie par l’armée turque entend élever un no man’s land militarisé pour séparer et isoler le peuple Kurde, alors que les Kurdes, du Rojava et d’ailleurs, ne demandent qu’à vivre en paix dans leurs États respectifs de résidence.
 
La politique de construction de murs ne s’attaque pas aux causes essentielles (les guerres et la misère) mais seulement aux effets d’une mobilité non désirée et génère des cimetières qui séparent pays riches et pays pauvres.
 
Après la fin du pacte de Varsovie, la persistance de l’OTAN, comme bloc militaire dont la légalité en droit international est de plus en plus remise en cause, favorise cette situation. La suppression de l’OTAN doit être envisagée.
 
Rien qu’en Europe, 14 murs ont vu le jour en moins de 10 ans
 
Les causes principales des migrations sont d’abord à chercher dans les guerres et la misère. Il s’agit en particulier des guerres faites illégalement dans tout le Proche et le Moyen-Orient et dans de nombreux pays d’Afrique.
La misère générée par les inégalités de développement, - en raison de l’existence d’un mur de l’argent qui sépare les 1 % de la population qui possède plus que les 99 % restants (source Oxfam) du reste de la population qui compte parmi elle 800 millions de personnes qui souffrent de la faim.
 
Les principaux responsables sont les grandes puissances vendeuses d’armes et fomenteuses de guerres à travers le monde et les grandes multinationales qui dominent le monde, et sont le support essentiel du complexe militaro industriel. Dans ce contexte, la Méditerranée, par exemple, peut être considérée comme une zone de guerre. Ces violences aux frontières sont donc la conséquence de la militarisation du monde et de la guerre économique.
 
Les conséquences au plan de la vie politique et de la démocratie
 
La non dénonciation des causes favorise une fuite sécuritaire exploitée par les listes populistes d’extrême droite qui ont fait des scores inquiétants aux élections européennes avec 23 % pour le Rassemblement National en France, 31 % pour la ligue du Nord en Italie, 31,5 % pour le parti de Brexit au Royaume-Uni, 56 % pour la liste souverainiste de Viktor Orban en Hongrie et récemment le doublement des voies pour les néofascistes en Allemagne.
 
En résumé, la trop forte polarisation de l’économie mondiale et les guerres ont induit des déséquilibres économiques et des chaos dont les flux migratoires sont un des effets essentiels qui expliquent, mais ne justifient pas, l’existence des murs frontaliers contemporains. Leur extension exprime la dimension coercitive d’une mondialisation qui creuse les inégalités et développe la militarisation du monde, les souffrances et les injustices.
 
Une véritable industrie du mur
 
C’est une des faces cachées de cette situation : les murs rapportent beaucoup au BTP. Les barrières construites ont coûté 2,5 millions d’euros au kilomètre en Arizona, 2 millions en Israël, 1 million en Slovaquie. C’est un marché considérable, si l’on songe aux 20 000 km déjà construits et au marché potentiel estimé à plus d’un million le kilomètre !
 
Ces dépenses publiques qui sont censées rassurer et protéger les citoyens coûtent cher. Pourtant, la Grèce a bâti son mur avec la Turquie en pleine tempête financière (mais ce mur a été partiellement payé par l’UE).
 
In fine, la politique de construction de murs ne s’attaque pas aux causes mais seulement aux effets d’une mobilité non désirée et génère des cimetières qui séparent pays riches et pays pauvres. Les gens meurent car on les empêche de circuler, mais les obstacles ne servent qu’à ralentir et enrichir les passeurs. Le paradoxe réside dans le déplacement aisé des capitaux et non des hommes.
 
Enfin, les ventes d’armes à des pays en guerre comme au Yémen, la non reconnaissance des droits des peuples comme pour les peuples palestiniens, kurdes, yéménites, etc. et l’invasion de la Syrie par la Turquie sont autant de violations du droit international que porte une culture de guerre qui ne peut que faire empirer les choses.
 
Sur ces déterminants, le Mouvement de la Paix s’associe à la journée mondiale pour un monde sans mur du 9 novembre à l’initiative de l’ONG Stop the Wall et aux initiatives sur ce thème. Il poursuit son action pour le retrait de la France de l’OTAN et pour la suppression de l’OTAN. Il appelle à agir pour une culture de paix, de non-violence, fondée sur le respect du droit international, pour une diminution des dépenses militaires, une augmentation des moyens alloués à la réalisation des objectifs du développement durable, la compréhension, le respect, la justice, la résolution négociée des conflits et l’amitié entre les peuples.
 
A Paris, le 7/11/2019
Le Mouvement de la Paix 
 

Publié dans communiqué

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