Cérémonie de l'arbre de la Paix d'Argentat

21 septembre 2018 Argentat – Comité de Paix de la Corrèze

Intervention de Christiane Combe

Le 21 septembre, c’est la Journée Internationale de la Paix. C’est pour nous associer à cette journée que nous sommes ici, et cela fait 10 ans que cette cérémonie a lieu à Argentat. Dix ans que nous disons combien la paix, c’est important, combien la paix, c’est la vie... Vous allez, vous les enfants, dire comment vous voyez la paix, et nous serons très heureux de vous voir et de vous entendre.

Depuis le 21 septembre 2017, nous avons vécu une année.

La paix a-t-elle progressé dans le monde, pendant cette année ? Peut-être des raisons d’espérer existent-elles, mais nous avons malheureusement eu connaissance d’horreurs : ce sont toujours des centaines de palestiniens de Gaza manifestant pacifiquement et cependant abattus par des soldats israéliens, ce sont les populations de Syrie et du Yémen victimes de bombardements, ce sont des milliers d’enfants qui meurent de faim, au Yémen justement, ce sont des centaines de migrants rejetés, et dont plusieurs dizaines se sont noyés... Ce sont aussi trop de propos xénophobes et racistes, c’est l’élection en Europe de dirigeants délibérément éloignés des valeurs humaines et de la culture de paix. C’est aussi la récente augmentation des dépenses militaires, y compris nucléaires...

Des raisons d’espérer malgré tout existent : le rapprochement des deux Corées, la réconciliation entre l’Ethiopie et l’Erythrée, l’engagement d’israéliens de plus en plus nombreux pour la reconnaissance du peuple palestinien et son droit à vivre sur sa terre, le recul en Syrie des forces armées de l’obscurantisme, et enfin, chez nous, le sondage réalisé fin juin conjointement par le journal La Croix et notre Mouvement : 76 % des Français sont pour l’engagement de la France dans un processus d’élimination des armes nucléaires.

Les 193 membres de l’ONU ont adopté 17 objectifs de développement durable, parce que, dit le secrétaire général de l’ONU, « lorsque les gens se sentent capables de subvenir aux besoins de leur famille, les conflits sont moins susceptibles de surgir. Le développement et la paix dépendent l’un de l’autre et se renforcent l’un l’autre. » Notre Mouvement ajoute : « il faut aussi la participation des peuples à la gestion de leurs affaires. »

Ici, nous avons tous la volonté de vivre dans un monde de paix, et pour cela, il faut faire une réelle éducation à la paix, à commencer autour de nous, et refuser l’éducation par la guerre.

Notre Comité s’y emploie, en Corrèze, en plantant dans les communes des « arbres de la Paix », (cette année à Meymac et Varetz), en organisant des manifestations sportives (le 12 octobre, trail de la paix au bord du lac du Causse), en projetant des films (nous l’avons fait régulièrement cette année, à Tulle et à Brive), en présentant du théâtre (ce soir même à Brive, au théâtre de la Grange, avec la pièce « A bout de sueurs » sur des migrants), en réalisant des expositions et en les proposant dans les Médiathèques. Nous avons d’ailleurs un projet pour une exposition à la Médiathèque d’Argentat...

Si vous partagez nos objectifs, si vous souhaitez réaliser des initiatives avec nous, rejoignez-nous ! Un scientifique le soulignait il y a quelques années : « l’espèce humaine est la seule espèce qui a en charge son avenir. Notre avenir dépend de nous. Il est temps de choisir : la lutte entre tous, avec la mort à la fin ou la coopération avec tous, et la vie pour tous. »